Éditions Corti

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La Saga de Gunnlöd

Jakobsdottir, Svava | Collection Merveilleux n°19 (2003)
Traduit de l’islandais par Régis Boyer

Svava JakobsdÓttir, (1930-2004), est considérée en Islande comme l’un des plus importants écrivains de sa génération. Auteure de nouvelles, de pièces de théâtre et de romans, elle a aussi œuvré politiquement pour la reconnaissance de la femme.

Parue en 1987, La Saga de Gunnlöd raconte l’histoire d’une jeune Islandaise d’aujourd’hui, arrêtée dans le Musée National du Danemark alors qu’elle volait une urne en or d’une valeur inestimable. La police pense qu’elle est soit folle, soit dangereuse terroriste tandis qu’elle-même clame haut et fort qu’elle doit récupérer son bien de naissance : l’urne en or qui contient l’élixir de poésie dont elle était, elle, Gunnlöd, la gardienne dans les anciens temps jusqu’à ce qu’Odin la lui dérobât.

La narratrice du livre est la mère de la jeune femme qui, d’abord désemparée, va faire le chemin jusqu’à sa fille. Fidèle à sa réputation d’écrivain réaliste, JakobsdÓttir nous plonge dans l’univers quotidien de la mère – bourgeoise qui va progressivement abandonner ses préjugés et vivre dans l’attente du verdict chez une tenancière de bistrot – tout en nous en maintenant, grâce aux mythes issus de l’Edda, dans une sorte de magie permanente ; de tension aussi : la jeune femme est-elle folle, de cette folie qui bâtit une histoire diablement logique sur un substrat pour le moins douteux, ou bien, est-elle vraiment la déesse Gunnlöd, offensée par Odin et qui peut donc, légitimement, récupérer son bien ?

Œuvre ouverte et multiple s’il en est, La Saga de Gunnlöd peut se lire comme un roman policier, un roman mythique et un roman de la folie ; c’est de ce mélange que naît le trouble persistant du lecteur.
Extraits de presse islandaise :
“(…) le livre le plus important à ce jour de Svava JakobsdÓttir et l’un des meilleurs romans islandais de ces dernières années”. Svein Sk. Hoskuldsson
“(…) du grand art, certains passages, comme la poésie, demeurent longtemps en tête. Facile et excitant à la première lecture, l’écho polyphonique entre passé et présent rend la seconde encore plus jubilatoire.” DV Newspaper