Éditions Corti

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Extrémités

Rae Armantrout | Série américaine, 2016
Traduit par Martin Richet

Poète du vertige, de la fissure, de la collision, Rae Armantrout dit ceci de son travail :

« le langage s’accrétionne autour d’une impression initialement vague. Le processus de transformation de ce matériau en “poème” consiste généralement à voir des liens potentiels entre des lignes ou sections précédemment distincts. Mes poèmes se composent de voix conflictuelles. Les rapports d’une strophe à l’autre, d’une section à l’autre, sont souvent obliques, multiples ou partiels. Ce n’est pas un accident.

C’est une manière d’explorer la relation trouble de la partie et de l’ensemble. La partie représente-t-elle le tout ? La métaphore rend-elle justice à la matière qu’elle représente ? Est-ce que la démocratie représentative marche ? Enfin, la poésie peut reproduire nos conflits et fractures dans l’étreinte fantômes des assonances et consonances, dans le corps résonné et résonant du langage. »



Rae Armantrout, née en Californie le 13 avril 1947, est l’auteure de 13 livres de poésie et d’une autobiographie, True (Atelos, 1998).

Elle grandit à San Diego. Son père est un militaire alcoolique, sa mère une vendeuse de bonbons dévote. Ses études lui permettent de quitter la ville de son enfance pour travailler auprès de Denise Levertov à Berkeley. C’est là qu’elle rencontrera ses “compatriotes générationnels”, Ron Silliman, Lyn Hejinian, Kit Robinson, Bob Perelman, etc., avec qui élaborera une « autobiographie expérimentale collective » en 10 volumes : The Grand Piano (Mode A, 2006-2010). Son 10ème livre, Versed, a reçu le Prix Pulitzer en 2010. Son œuvre a également fait l’objet de deux anthologies : Veil (Wesleyan University Press, 2001) et Couverture, en français (Les Cahiers de Royaumont, 1991).

Elle enseigne actuellement à l’Université de San Diego.