Éditions Corti

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Le coccobacille de Herrlin

Arturo Cancela | Ibériques (2020)
Traduit par Balkis Aboueleze

C’est en 1922 que l’Argentin Arturo Cancela (1892-1957) publie Le Coccobacille de Herrlin. Dans son pays alors en proie à des questionnements identitaires et à des tensions sociales, le texte de Cancela détonne. C’est une critique acerbe de la vie politique qui montre l’absurdité des décisions politiques comme des institutions administratives de l’époque.

Les tribulations d’un scientifique suédois recruté de façon ubuesque par l’état argentin pour lutter contre la supposée prolifération de lapins sur le territoire national est un prétexte à une satire appuyée des peurs et des psychoses collectives engendrées par l’apparition d’un fléau inconnu, terreau idéal d’une peur communicative.

Le Coccobacille de Herrlin, publié dans un recueil de textes centré sur le Buenos Aires du début du XXe, connut un franc succès lors de sa parution.

Arturo Cancela, célèbre de son vivant, réputé pour son humour et son pessimisme face à une société à la dérive, est reconnu par ses pairs. L’une de ses nouvelles figure dans l’Anthologie de littérature fantastique de Jorge Luis Borges, Silvina Ocampo et Adolfo Bioy Casares.

Aucun texte d’Arturo Cancela n’avait été traduit en France.



[Le] Coccobacille de Herrlin, dans sa critique cinglante et drolatique des dysfonctionnements de l'État argentin, se présente comme une fable intemporelle sur les dérives bureaucratiques et les conséquences toujours néfastes des actions de «décideurs» qui sont rarement à la hauteur de leur fonction et ont une fâcheuse tendance à empêcher de laisser agir ceux qui seraient peut-être les mieux placés pour le faire.
Guillaume Contré, Le Matricule des anges, nov-déc. 2020.

Arturo Cancela, peu connu en France, a publié quelques textes d’un humour proche de celui de Tristan Bernard en France, une pointe d’absurde, un fond de réalisme, des mots qui font mouche, de l’humour, du vrai !
Christian Roinat, Nos Amériques

Une lecture agréable, à consommer sans modération, qui redonne un recul plus que nécessaire, sans être dénuée d’une légèreté indispensable en ces temps incertains.
Lou Bouhamidi, Espaces latinos